Fume et tue - Antoine Laurain
Fabrice Valantine est un homme sans histoires, presque banal lorsque survient en 2007 la loi scélérate. Entendez l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Or Fabrice est un fumeur invétéré depuis son adolescence : Ainsi, c'était cela qu'ils appelaient avaler la fumée ? Cet aller-retour dans les poumons, parfaitement contrôlés, sans que cela vous fasse tousser. C'était le but ultime de la consommation de cigarettes, ce coup de fouet que procure la manoeuvre, et je venais de le découvrir par hasard. Je recommençais aussitôt.
Incité par son épouse, il se décide à consulter un hypnotiseur, persuadé que la démarche ne servira à rien. Or, s'il perd effectivement le besoin de fumer il perd aussi le plaisir lié à son acte. J'étais atteint de frigidité tabagique.
Agressé dans le métro, il pousse son aggresseur sous le métro pour se défendre et le tue. Là, il découvre que la sensation de plaisir intense liée à la cigarette revient aussitôt, mais dure peu. Il devient alors meurtrier, à la recherche de ce plaisir dont il est privé.
Le livre commence par un plaidoyer en faveur des droits des fumeurs. Devenus des parias depuis cette fameuse loi, l'auteur s'insurge ! Puis peu à peu l'histoire tourne à l'humour noir et à la satire. Tour à tour sont fustigés l'art "moderne" quand il tourne au ridicule ou bien encore la hiérarchie dans l'entreprise (la scène de la réunion des employés dans la piscine est un bijou !).
Un roman bien écrit, amusant que j'ai lu très vite. Il m'a fait penser au Couperet de Westlake quant à l'atmosphère mais sans les répétitions et avec une écriture bien plus moderne ! Je suis ravie, tout en haut de ma PAL trône Carrefour des nostalgies du même auteur et je m'attends à une belle découverte.
Cécile a été accro à ce livre, Caro(line) a elle aussi pensé au Couperet de Westlake, Fashion trouve que le narrateur à le sens de la formule, Lily et Sassenach l'ont trouvé jubilatoire, Jules lui reproche un peu trop de clichés, Ys parle de plume alerte, et bien d'autres avis sur la Blogosphère.
Contente qu'il t'ait plu !
RépondreSupprimerJ'ai acheté "Carrefour des nostalgies" il y a quelques jours et ce devrait être ma prochaine lecture.
Ce ne sont que de petits clichés quand même! :o) J'en garde un excellent souvenir malgré cela et d'ailleurs, je devrais le relire pour retrouver les clichés si on me les demandait!!!
RépondreSupprimerje l'attends de pied ferme...
RépondreSupprimerJe suis contente que ce livre t'ait plu ! Et en effet, nous avons pensé au même roman, mais le Laurain est bien mieux que le Westlake, j'ai trouvé. Et tu vas voir "Carrefour des nostalgies" est aussi très très bien, dans un genre différent.
RépondreSupprimerChic, chic, il approche !!
RépondreSupprimerMon prix Landernau de l'année dernière !
RépondreSupprimerJustement en ce moment nous travaillons sur ce thème avec mes élèves.
RépondreSupprimerSlo me parlait justement d'Antoine Laurain le week-end dernier, en bien, auteur que je n'ai pas encore lu.
RépondreSupprimerChouette, il se rapproche de chez moi ! :-)
RépondreSupprimer@ Brize, merci encore
RépondreSupprimer@ Jules, je suis plutôt d'accord avec toi
@ Keisha, Bladelor et Petite Fleur, bonne lecture
@ Caro[line], tout à fait d'accord : bien mieux que Westlake
@ Michel, il a eu pas mal de fans
@ Edelwe, intéressant mais tout dépend de l'âge de tes élèves
@ Méria, depuis j'ai eu un échange avec lui par courriel, il est charmant !