Ailleurs si j'y suis - Antoine Laurain
Pierre-François Chaumont est grand collectionneur devant l'éternel. Un jour il découvre un tableau du XVIIIe siècle représentant un homme qui lui ressemble étrangement, il décide alors d'en savoir davantage sur cet homme.
Soixante centimètres sur quarante. Un pastel du XVIIIe siècle dans son cadre d'époque. Un homme en perruque poudrée et en costume bleu. En haut à droite, un blason indéchiffrable. Pourtant, à cet instant, ce n'était pas le blason qui retenait mon attention, mais le visage. Pétrifié, je ne pouvais plus en détacher mon regard : ce visage, c'était le mien.
Séduite par les deux autres livres d'Antoine Laurain, j'avais très envie de lire son premier roman, malheureusement quasi introuvable. La charmante Amanda a proposé de me prêter son exemplaire et je l'en remercie. Comme dans ses autres ouvrages, j'ai savouré ce style qui me plaît énormément. L'histoire est celle d'un quarantenaire qui se reconstruit une nouvelle vie, assez banal mais servi par une plume que j'apprécie énormément.
Le compteur Geiger de l'affection, lorsqu'on le pointe sur telle ou telle pièce, ne réagit pas de même. Il grésillera toujours aussi fort pour ce bougeoir à dauphins du XVIIe siècle et peinera à émettre un chuintement pour cette cuillère d'or aux armes de France, que l'on avait pourtant guettée de longs mois dans la vitrine de l'antiquaire. Il devient alors possible de se séparer de la cuillère sans regrets tandis que la vente du bougeoir restera un arrachement. Cette réévaluation affective et spontanée des objets m'est toujours demeurée des plus mystérieuses.
Il est facile d'abuser ceux qui veulent croire : il faut leur dire ce qu'ils veulent entendre. C'est tout, rien de plus. Les phrases sont déjà en eux, il suffit de les prononcer telle une formule magique pour que l'effet opère.
Une certitude : je lirai le prochain livre d'Antoine Laurain ! Encore merci Amanda.
Lily parle d'une "vraie, belle réussite, qui se lit d'une traite avec bonheur", Cécile reproche "un manque de profondeur" mais souligne "la plume élégante", un "court moment de lecture agréable" pour Uncoindeblog, un "pur moment de bonheur" pour Amanda, Caro[line] le clame haut et fort : "il faut découvrir cet auteur", quant à Dahlia elle nous fournit un lien vers une interview de l'auteur.
PS : il a obtenu le "Prix Drouot" en 2007. "Le Prix Littéraire Drouot a été crée en 2007 par Drouot pour récompenser chaque année une oeuvre de fiction – roman, récit ou recueil de nouvelles – dont la narration fait référence à l’univers de l’art."
Je n'ai lu que Fume et tue, mais je sens bien que j'ai encore découvert une écriture qui me plaît beaucoup. Au programme prochainement : Carrfeour des nostalgies... et je note celui-ci pour un jour lointain !!!
RépondreSupprimerAh ! Ravie que celui-ci aussi t'ait plu ! Et vivement le prochaine :-)
RépondreSupprimerJe vais finir par céder avec tous ces afficionados autour de moi!
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