jeudi 22 avril 2010

Le baby sitter


Le baby sitter - Jean-Philippe Blondel

Alex désargenté comme tous les étudiants décide de se lancer dans le baby-sitting. Garder un enfant c'est aussi partager la vie de ses "employeurs", tisser avec eux des relations qui peuvent modifier à jamais sa vie.

Un livre qui m'a laissée perplexe, une première partie très légère, on passe d'un personnage à l'autre de façon assez superficielle. On y évoque la vie de couple, les choix et les renoncements qui font nos vies mais les sujets sont survolés et j'aurai eu envie d'aller plus loin.

Ensuite, le livre est plus profond, les personnages nous confient leur mal être mais malgré tout j'ai trouvé le procédé de faire intervenir Alex un peu surfait. Quant à la fin, happy end, elle m'a semblé trop guimauve pour que je m'y attarde.

En conclusion, un roman qui m'a déçue, il possède en lui tant de questionnements qui auraient été passionnants s'ils avaient été mieux traités. J'ai l'impression que l'auteur est passé à côté d'un chef d'oeuvre et c'est bien dommage !

Au sujet d'une éventuelle adaptation film, je suis là encore perplexe. Le début est trop lent, la suite trop psychologique et la fin trop "spectaculaire" pour qu'un tel film puisse être cohérent...

Restling parle d'un "joli texte" mais a été désappointée par la première partie du livre, Thom trouve qu'il lui manque quelque chose mais que ça n'est pas moins une réussite, pour Cuné "ça n'a pas pris", Amanda trouve l'atmosphère de fin trop remplie de bons sentiments.


Les poissons ne connaissent pas l'adultère


Les poissons ne connaissent pas l'adultère - Carl Aderhold

A l'aube de ses quarante ans, Valérie alias Julia (pour "Julia Roberts" !) décide sur un coup de tête de prendre le train et de partir à l'aventure. Laissant mari et fille, dans l'espoir de trouver un sens à sa vie. Dans ce train elle fera des rencontres qui changeront sa vie : Colette, la vieille dame aux deux amoureux ; Vincent, spécialiste des bestiaires médiévaux ; Germinal, le contrôleur anarchiste au grand coeur.

Décidément, ces histoires de train et de changement de vie me poursuivent !!! J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix Coup de coeur du public ; Il est ponctué d'extraits de chansons françaises ; Il s'agit de savoir s'il pourrait être à l'origine d'une adaptation ciné intéressante : je m'imagine une comédie musicale dans le genre "on connaît la chanson" ponctuée par des effets du style "Amélie Poulain". Parce que si l'histoire est très sympathique, elle est aussi un tantinet déjantée et les personnages partent quand même dans tous les sens...

Côté "littéraire", une détente sympathique, un roman qui se lit tout seul mais ne me laissera pas une impression durable (Je reconnais que la comparaison avec "Compartiment pour dames" est en sa défaveur, mais il est quand même "pas mal").


Lancellau parle de divertissement et de légèreté, Evilysangel est conquise ! et d'autres avis chez BoB

lundi 19 avril 2010

La virée Lilloise des potineuses


(On aperçoit au premier plan "Lapines" de dos, en rose et un peu plus loin Sophie qui photographie le bâtiment)

On en parle depuis des années, on a réussi à l'organiser !!! Une rencontre potinette belgo-française à Lille ! Dès vendredi soir, nous nous retrouvions autour d'une crêpe : Lapines (qui vient de Savoie), Franor et Vérogazou (de Belgique), moi et mes trois zouaves...

Mais le rendez-vous "officiel" était fixé le samedi midi... Après quelques emplettes dans le centre ville, nous retournons à l'hôtel où Sophie venait d'arriver et tout de suite Slo et K100dre nous rejoignent. Le temps de ranger les bagages, nous avons fait attendre Chrysalde qui, elle, était à l'heure au rendez-vous !

Il est 12h30, si les potinettes dévorent les livres elles aiment aussi les nourritures un peu plus terrestres. Direction "Le Flore" où nous était réservée une table tranquille et où nous avons pu papoter tout à notre aise (en échangeant déjà quelques livres bien évidemment). Le repas était très bon et certaines se souviendront longtemps de leur "café gourmand".

Les choses sérieuses arrivent, direction "Le Furet du Nord", et là, la débandade !!! Je crois qu'ils devraient nous embaucher pour vendre leurs livres ! Nous nous interpellions toutes, essayant de faire l'article sur tel ou tel livre qui ne pouvait que plaire aux autres ;-) Nous nous étions fixé une heure de magasinage et le temps a été beaucoup trop court pour certaines. J'ai adoré Slo croulant sous une pile de livres et Véro qui, de façon tout a fait péremptoire, a rajouté tout en haut "la femme de Gilles" lui disant "tu dois le lire !"

Lestées de nos sacs de livres, nous nous retrouvons au soleil sur la Grand Place, assoiffées (ça papote beaucoup la potineuse), nous nous sommes éloignées de la foule afin de dégotter un petit café tranquille. L'heure est venue pour Chrysalde de partir...

A la recherche d'un resto pour le dîner, nous nous dirigeons tranquillement vers la gare pour y accompagner Vérogazou. Nous avons  opté pour un resto de "pommes de terre", de très beaux (et bons) plats agrémentés de charcuterie et d'une orgie de fromage !  Si le service était un peu lent, le cadre était superbe et nous nous sommes régalées.

Retour vers l'hôtel, j'ai dû abandonner fils aîné aux potinettes décidées à voir "Lille by night", mes deux petits tombaient de sommeil et je suis allées les coucher. Nos nuitards sont vite rentrés, pas grand chose ouvert passé 23h exceptée une boîte de nuit (mais comment parler dans un tel brouhaha ????)

Dimanche matin, nous nous sommes toutes retrouvées autour du petit déjeûner ! Lapines et Sophie ont dû changer leurs plans (trains supprimés) et partir plus tôt que prévu. Les survivantes se sont ensuite dirigées vers le marché de Wazemmes, immense, très (trop ?) achalandé, nous avons jeté l'éponge devant toute cette foule et sommes allées... manger ! (encore !!!!), seule Slo est restée sage et s'est contentée d'une salade, Franor, K100dre et moi avons succombé à la "fricassée de volaille au maroilles" !

Nous sommes ensuite rentrées tranquillement sous un superbe soleil, l'heure avançait et il nous fallait à présent regagner nos pénates. J'ai laissé mes acolytes à l'hôtel et suis repartie affronter les bouchons parisiens.

Au final, un week-end très sympa. Le plaisir de se retrouver toutes, nous avons regretté l'absence de Méria, de Micki, de Mariselya et de toutes celles qui n'ont pas pu venir. Nous sommes promis une prochaine rencontre plus "centrale" pour que nos amies du Sud de la France aient moins de trajet.

Et... ma PAL s'est allongée de 7 livres !!!
- Meurtres au potager du roy de Michèle Barrière
- Nous sommes tous des playmobiles de Nicolas Ancion
- Boomerang de Tatiana de Rosnay
- A l'abri de rien d'Olivier Adam
- L'idiot du village de Patrick Rambaud
et deux romans "ados" que mes enfants m'ont fait acheter ;-)


Sophie a mis pas mal de photos sur son blog...

vendredi 16 avril 2010

Prix Coup de Coeur du Public "Carte Noire"



Voilà venue la 10e édition du Prix Ciné Roman Carte Noire, en parallèle est organisé le Prix Coup de Coeur du Public qui "récompense la meilleure oeuvre littéraire adaptable au cinéma", j'ai la chance d'avoir été sélectionnée pour le jury de ce dernier.

5 ouvrages sont en compétition :

- La Vérité sur Marie de Philippe Toussaint (Abandonné)

- Les Prétendants de Cécile David Weill
     Pas envie de faire de billet, une histoire de "pauvre petite fille riche", beaucoup de "bling bling" et pas vraiment d'intérêt. Il se veut une critique des nouveaux riches mais il m'a ennuyée



- Un léger passage à vide de Nicolas Rey
     Là non plus, pas de billet, je n'avais jamais lu Nicolas Rey et j'étais curieuse... Un roman nombriliste qui ne me donne pas du tout l'envie de continuer avec cet auteur...

N'hésitez pas à me donner vos avis si vous avez lu ces livres... Je mettrai les liens vers mes billets au fur et à mesure de ma lecture.

Edit du 05/05 : au final, j'ai voté pour "les poissons ne connaissent pas l'adultère" qui ferait à mon avis une comédie musicale sympa...

mardi 13 avril 2010

L'avenir des autres, j'en ai rien à cirer


Le temps suspendu - Valeria Parrella

Maria a 42 ans, elle est tombée enceinte "sur le tard" et accouche à 6 mois de grossesse. Sa petite Irène est bien fragile et c'est le début d'un combat de deux mois, jour après jour elle se demande si son trésor vivra, dans quelles conditions, elle partage la vie suspendue des autres parents dans la salle d'attente de l'hôpital.

Nous avons cotoyé la mort, celle que les soldats découvrent à la guerre.
Je l'ai appelée parfois de mes voeux pour qu'elle mette un terme à l'angoisse, qu'elle arrive claire et reconnaissable balayant doutes et hésitations.
Et cette pensée cohabitait avec l'espoir.

Un sujet difficile pour moi puisque j'ai vécu la même situation il y a quelques années. Retrouver l'angoisse de ces parents dans l'attente, ces conversations échangées dans le salon d'un hôpital ou ce sentiment de ne vivre qu'autour de ce lit d'hôpital m'a été une expérience étrange et j'ai préféré volontairement ne pas "entrer" dans le livre et ne pas partager ces moments-là avec Maria. Je me suis énormément retrouvée dans ses souffrances ou dans ses doutes.

Oui, je fais un beau métier qui, en ce moment, ne me sert à rien. Il est beau et il le reste, mais l'un ne compense pas l'autre, il n'y a pas de compensation possible...
- Mais on n'est pas en compartiments étanches, ces choses vont ensemble, cohabitent en toi.
- Toi. Il faudrait redéfinir ce concept et, pour l'instant, je n'y arrive pas, je ne veux pas, je n'en ai pas la force. Disons que je me fais un point d'honneur de survivre.

Si ce livre me semble être un témoignage au plus proche de la réalité vécue, il ne m'a pas fait vibrer mais je pense que c'est surtout dû à la distance que j'ai mise volontairement entre moi et lui. J'ai lu ici ou là qu'on lui reprochait un écriture trop froide, mais je pense que c'est aussi énormément dû au sujet et je me dis que si j'avais dû écrire ce roman  je l'aurai fait sur le même ton.


Je veux que ce cauchemar finisse.

Amanda est restée de glace, Aifelle a aimé, Cathulu aussi, Lili est déçue, Laure a aimé.

Merci à Suzanne

samedi 10 avril 2010

Palermo Solo


Palermo Solo - Philippe Fusaro


La chaîne des livres continue, voilà le choix de Leiloona.

Le Baron a été condamné par la Mafia à ne jamais retourner dans sa ville natale, excepté le jour de la fête des morts. Impossible pour lui de quitter sa chère Sicile, il s'est réfugié à Palerme, dans la chambre 204 du Grand Hôtel et des Palmes, il vivra plus de 50 ans dans sa prison dorée.

Un roman d'atmosphère, le temps s'écoule lentement, ponctué par la brève apparition de quelques célébrités, par un amour fou mais fugace. On a l'impression de survoler la vie de cet homme, tous les jours se ressemblent. La mélancolie est présente à chaque page, j'en retiens l'impression de fantômes qui traversent le vie de cet homme lui-même en sursis. Une lecture bien agréable.

L'avis des autres "enchaînés" : Restling, Blue Grey, Argantel, Emmyne, Yohan, Virginie, Ys, Lau, Le Bookomaton, Karine


mercredi 7 avril 2010

Ces dames aux chapeaux verts


Ces dames aux chapeaux verts - Germaine Acremant

Voilà des années que je cherche ce livre qui n'est plus édité et je l'ai découvert dans une brocante. Je me suis jetée dessus. Lu (et adoré) lorsque j'étais ado, j'étais persuadée que ma relecture serait une déception... Imaginez, je gardais le souvenir d'une bluette à mi-chemin entre un "Delly" et un "Gigi".

L'histoire : Arlette, jeune parisienne délurée (nous sommes en 1922) se trouve ruinée suite au suicide de son père, elle est généreusement recueillie par quatre cousines de Province, vieilles filles à la vie soigneusement réglée.

Quatre vieilles filles, qui habitent une vieille maison dans le plus vieux quartier d'une des plus vieilles ville du Pas-de-Calais... On les a surnommées les Dames aux chapeaux verts... Elles sont aussi grotesques que surrannées... Je ne les ai guère vues qu'aux cérémonies de la famille : les enterrements et les mariages... Mais je suis persuadée qu'elles sentent le tabac à priser et la naphtaline !

La jeune fille tombe par hasard sur un vieux journal intime, l'une de ses cousines a vécu un amour passionné, tué dans l'oeuf par une mère envahissante... Or, l'amoureux repoussé rentre au pays, Arlette décide alors de rallumer les braises de cet amour...

Eh bien oui, le livre est vieillot, surranné, mais c'est tellement mignon ! une touche d'humour à chaque page. J'ai eu l'impression d'une bouffée d'air frais et ai adoré relire cette jolie histoire... Quand même plus "moderne" qu'un "Delly" (je connais bien, ma grand-mère les dévorait !!!), un trésor que je rangerai avec soin dans ma bibliothèque.

Coming soon a trouvé la fin cul-cul la praline, Ladamenbleu pour qui les mots ont la couleur d'un bouquet de violettes séchées...

dimanche 4 avril 2010

Lus en Mars





Un petit mot sur mes lectures non chroniquées par manque d'envie...

Codex le manuscrit oublié de Lev Grossman
Edward, jeune banquier New-Yorkais va bientôt être muté, il accepte une dernière mission : pour complaire à un riche client, il va aider au rangement de sa bibliothèque personnelle. Il doit tout particulièrement retrouver un mystérieux manuscrit.
J'avoue être attirée par les histoires de vieux manuscrits et de bibliothèques poussiéreuses ! Ici, quelle déception ! le lecteur tourne fébrilement page après page pour... rien ! un suspens qui finit en eau de boudin, un parallèle bien hasardeux entre le manuscrit et un jeu vidéo moderne, un roman qui ne m'a pas du tout intéressée.
Hérisson l'a trouvé plutôt insipide, Nanet est très mitigée, d'autres avis chez BoB

Une pièce montée de Blandine Le Callet
Bérangère et Vincent vont se marier. Tour à tour, le prêtre, la mariée ou bien encore la soeur de la mariée nous livrent leurs pensées profondes. On y décortique les petits travers de nos contemporains,on évoque les espoirs déçus ou les rendez-vous manqués. Une comédie douce-amère qui se lit très vite mais laisse un sentiment un peu amer !
Impossible de résister à l'adaptation ciné, Danièle Darrieux et Jean-Pierre Marielle y sont excellents. Même si le réalisateur a pris quelques libertés avec l'histoire en mettant un coup de projecteur sur l'histoire de ces deux personnages (et en la modifiant un peu), on retrouve le ton du livre et l'ironie sous-jacente nous titille tout au long du film.
Un petit livre détente bien agréable.
Emeraude n'y a trouvé "aucun intérêt", Féelodie parle d'un petit roman délicieux, quant à  Mona elle a trouvé le film "extra", D'autres avis chez BoB

Dieu est un pote à moi de Cyril Massarotto
Le narrateur, la trentaine, est vendeur de nuit dans un sex-shop. Un jour, il se trouve nez à nez avec Dieu. Pourquoi lui ? Dieu semble avoir décidé de faire de lui son "pote", celui avec qui il conversera une fois par semaine, à qui il pourra poser toutes les questions triviales ou existentielles qui lui passent par la tête.
Lors de mon dernier après-midi littéraire où nous avions débattu autour de "l'attrape-coeurs", l'un des participants a réclamé un livre léger et drôle ! Le choix des lecteurs s'est arrêté sur celui-ci ! Léger : oui ! (mais trop à mon goût), Drôle ? bof !
Je n'ai pas apprécié cette lecture qui m'a semblée bien superficielle et sans aucun intérêt... Passez-votre chemin !
Il a reçu le prix Méditerranée des lycées
Aurore parle de fiction au caractère philosophique (!)