La forêt des Mânes - Jean-Christophe Grangé
Jeanne Korowa est juge d'instruction au TGI de Nanterre. Traumatisée par le meurtre sauvage de sa soeur lorsqu'elle était enfant, son objectif intime était de poursuivre les tueurs en série. Profitant de l'attirance que ressent pour elle son vieux copain de l'école de magistrature, elle enquête à ses côtés sur une série de meurtres rituels.
J'aime lire Grangé (à part son "empire des loups" que j'ai trouvé trop fantastique à mon goût) et n'ai pas hésité à me plonger dans ce dernier opus. Moins "gore", on y retrouve toujours un univers très documenté. Les tableaux de Klimt, l'autisme, l'histoire torturée du Nicaragua et les grands-mères de la place Mai de l'Argentine.
Des femmes qui accouchaient dans des lieux de torture. Des enfants qu'on offrait comme des chocolats pour Noël. Des bourreaux qui élevaient la progéniture de leurs propres victimes. Des trentenaires qui traînaient maintenant leurs parents adoptifs dans le box des accusés et s'identifiaient à des ossements retrouvés dans le désert ou sur les plages atlantiques d'Uruguay.
(Sur ce sujet, je ne peux que vous recommander chaudement la lecture de Luz ou le temps sauvage d'Elsa Osorio)
Une histoire prenante, j'ai craint un moment de me sentir entraînée dans une dimension fantastique mais non, les événements s'imbriquent logiquement même si j'ai regretté d'avoir deviné le dénouement du livre à mi-chemin de ma lecture.
Un autre "hic" : si l'histoire de fond est recherchée, j'ai été gênée par rapport à la forme d'écriture. Grangé m'a habituée à mieux. J'ai souri devant : elle pratiquait la claudication bancaire avec une certaine agilité mais grimacé en lisant : l'esprit froissé comme un papier gras ou bien encore Elle n'était pas seulement abonnée à Orange. Mais ausi, mais surtout, au désir d'être aimée. Un abonnement à perpétuité. (euhhh, c'est censé être de l'humour ? je trouve ça mal écrit au possible !).
Encore un reproche (si ! si ! si ! je vous promets, le livre est quand même "pas mal"), les marques vestimentaires citées à tout moment. Je suppose que ce doit être pour permettre au lecteur de situer socialement les personnages mais Prada, Lacoste and Co m'ont donné l'impression de lire un "chick lit".
Bon, je suis sévère, parce qu'au final j'ai plutôt pas mal aimé. Un livre détente mais bien meilleur que Musso par exemple (désolée mais je n'ai toujours pas digéré ma dernière lecture de cet auteur !!!), néanmoins j'espère que le prochain sera un cran au-dessus...
J'ai beaucoup aimé ton article sur cet ouvrage ! Je comprend certaines de tes réactions. Tu es beaucoup plus objective que moi : j'ai tendance à tellement apprécier Grangé que j'en arrive à ne plus voir ses failles :D
RépondreSupprimerJ'hésite à lire ce Grangé. J'aime beaucoup cet auteur mais ces derniers livres m'ont un peu déçue ...
RépondreSupprimerJ'aime assez ce que fait Grangé. Mais j'hésitais à lire celui-ci ; j'avoue que ton article ne m'encourage pas plus que ça.
RépondreSupprimerIl est dans ma PAL ... mais pas dans mon challenge ABC 2010, donc il attendra un peu !
RépondreSupprimer;-)
C'est un livre qu'une amie m'a conseillé, mais j'hésite encore à le lire.
RépondreSupprimer@ Fée-tish, ton billet m'a bien plu aussi, c'est pourquoi j'en ai fait un lien
RépondreSupprimer@ Yoshi, moins gore que les derniers mais aussi un peu plus prévisible à mon avis
@ K100dre, si ça t'intéresse, je te le prêterai avec plaisir !
@ Fersenette, il se lit vite !
@ Mallory, tout dépend si tu as déjà lu Grangé et ce que tu en penses (contente de voir que tu as trouvé un nouveau serveur)
J'étais resté quelque peu sur ma fin avec son roman précédent, où, de la même manière, j'avais deviné un peu trop vite l'issue de l'intrigue. Ceci dit, cela restait quand même une lecture agréable.
RépondreSupprimerJe m'étais dit que j'allais mettre celui-ci dans la liste pour le père Noël, mais je n'en suis plus aussi sûr...
@ Eric, pour qui découvre Grangé, je ne recommanderai pas celui-ci ! (et moi je n'avais pas deviné l'issue de l'intrigue du précédent)
RépondreSupprimerC'est vrai qu'avec Grangé on recherche avant tout "l'excellence", par exemple je viens de terminer "miserere" et pareil, j'ai beaucoup aimé les 3/4 du livre notamment la relation kasdan/volokine poigante, mais la fin quant à elle m'a beaucoup déçu. Je n'ai pas du tout adhéré au fameux "cri qui tue". Joyeux Noël Doriane, je t'embrasse MIC.
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