lundi 31 août 2009

Le chevalier de Maison-Rouge - Alexandre DUMAS




Nous sommes en 1793, La Terreur gronde. Maurice Lindey, lieutenant de la Garde Nationale, n'écoutant que son esprit chevaleresque, sauve de l'arrestation une "citoyenne" qui circulait à la nuit tombée sans carte de civisme. Il tombe amoureux de la belle qui s'avère être une aristocrate, une de ces "ci-devants" qui complotent pour sauver Marie-Antoinette de la guillotine. (comme il ressemble à D'Artagnan ce Maurice !!!)

J'adore Dumas et ses personnages à l'honneur pointilleux, qui pour un bon mot se feraient trancher la tête sans regret. Il y a des années, j'avais dévoré la série télévisée avec Michel Le Royer (il était beauuuuuuuuu) et apprécié tout autant le livre. Quel plaisir que le relire et me replonger dans cette histoire tragique !


Une tranche d'Histoire de France peu reluisante, on y décapitait à tour de bras et la Justice y était rendue de façon bien expéditive. Fouinant ici et là, j'ai découvert que la réalité historique est plutôt bien respectée dans le roman... Notamment, le complot "aux oeillets" ou bien encore les derniers instants de la reine après sa condamnation.


Parce que c'est Dumas, on lit ici et là quelques pointes d'humour ou des tournures de phrases qui font sourire :


En ce temps-là, on pratiquait aussi volontiers l'accolade que la décollation.


... à cette époque, on n'avait plus de domestique ; Maurice, disons-nous, trouva son officieux l'attendant, et qui, en l'attendant, s'était endormi, et, en dormant, ronflait d'inquiétude.



Ce ne sont ni Lindey, ni Geneviève, ni ce fameux chevalier de Maison-Rouge qui sont au centre de ce roman, mais bien Marie-Antoinette, femme brisée qui affronte son destin... Tout en sachant que ça n'arrivera pas, je me suis surprise à vouloir parfois que les complots pour la libérer aboutissent, comment ne pas ressentir de pitié devant cette femme qui a payé pour ses augustes prédecesseurs, tous aussi tyrans du peuple que l'était son mari ?




Anne Doat et Michel Le Royer
Au physique, Maurice Lindey était un homme de cinq pieds huit pouces, âgé de vingt-cinq ou vingt-six ans, musculeux comme Hercule, beau de cette beauté française qui accuse dans un Franc une race particulière, c'est-à-dire un front pur, des yeux bleus, des cheveux châtains et bouclés, des joues roses et des dents d'ivoire.

9 commentaires:

  1. Mouarf! Ronfler d'inquiétude, j'adore!! A replacer!

    RépondreSupprimer
  2. Ah le Chevalier de Maison-Rouge avec Michel Le Royer, mais aussi et surtout "Les compagnons de Jéhu" avec Claude Giraud .... Merci à Alexandre Dumas et à l'ORTF d'avoir meublé mes rêveries enfantines avec deux beaux héros .... hélas il fallait déjà accepter que cela finisse mal ! J'y parvenais très difficilement et je suis restée allergique aux dénouements dramatiques
    Zéta

    RépondreSupprimer
  3. moi aussi cela me rappelle de beaux souvenirs !!!
    domy.

    RépondreSupprimer
  4. Dumas parle des femmes sans barbe dans mon dernier billet...
    J'ai d'excellents souvenirs de cette lecture.

    RépondreSupprimer
  5. Merci Doriane, de me faire frissonner en nous parlant de ce Chevalier que j'ai beaucoup aimé voir à la télé, et pas seulement parce qu'écrit par Alexandre ;-)

    RépondreSupprimer
  6. Merci pour ce billet ! Ca me donne envie de me replonger dans les classiques d'Alexandre Dumas !

    RépondreSupprimer
  7. @ Kali, moi aussi d'adOre !
    @ Zeta, pour moi Claude Giraud sera à jamais "Philippe du Plessis-Bellière" dans "Angélique", quant aux fins dramatiques, je déteste aussi (même chose dans "la dame de Monsoreau" de Dumas)
    @ Domy, j'ai très envie de revoir la série !
    @ Théoma, je vais te lire de ce pas
    @ Méria, de rien ;-)
    @ Marie, n'hésite pas : plonge !

    RépondreSupprimer
  8. C'est un Dumas que je ne connaissais pas (bon, il y a plein de Dumas que je ne connais pas, en fait)... noté!

    RépondreSupprimer
  9. est-ce philippe de taverny?

    RépondreSupprimer