vendredi 31 juillet 2009

"Je voudrais que tu me le ramènes..."




Le fils de Matteo a été tué lors d'une fusillade, effondrée sa femme Giulia ne lui demande qu'une chose : "Je voudrais que tu me le ramènes, Matteo, dit-elle... Pourquoi ne vas-tu pas le chercher ?". Il décide alors de descendre aux enfers et de l'arracher à sa destinée...


On partage ici la douleur d'un père, la folie d'une mère qui a perdu son plus cher trésor. Ces parents amputés qui n'arrivent pas à se reconstruire, le lecteur partage leur deuil à chaque pas. On meurt un peu à chaque fois qu'on perd un proche, quelle belle image que celle du souvenir qui permet à une âme de ne pas disparaître complètement...


J'adore Gaudé ! Son style, les rapports de ses héros avec la mort, ses histoires pimentées de vengeance et de malédiction... Il a le don de dépeindre des atmosphères incomparables ! Un vrai coup de coeur.


Toutes ces vies qui glissent, imperméables les unes aux autres
Les billets d'Amanda, Mimienco, d'Argantel, de Liliba, de Stephie, So le trouve "somptueux", Chaplum trouve que Gaudé "en fait un peu trop" et Bellesahi a abandonné avant la fin

lundi 6 juillet 2009

L'espion du pape



Philippe Madral et François Migeat

Fin du 12e siècle, le pape Innocent III est préoccupé par la naissance de la nouvelle "hérésie" qui s'étend dans le Comté de Toulouse : le catharisme. Il mandate son espion secret Francesco Stranieri, celui-ci doit tenter de convaincre le roi de France Philippe Auguste de lancer une croisade contre les Cathares. Devant l'échec de sa mission, Stranieri s'infiltre dans la "Confrérie Blanche", société secrète qui mène des expéditions contre les "hérétiques". Il cotoie alors les deux parties, son but étant d'enrayer la propagation de cette nouvelle religion... Le livre se clôt sur l'événement qui a provoqué "la croisade contre les Albigeois".

Je renoue avec mes premières amours : les romans historiques ! Je me suis lancée dans celui-ci avec plaisir, je connais très peu cette période historique et me régalais à l'avance. L'aspect historique m'a comblée, la situation politique est bien campée : Innocent III qui réprouve les abus des représentants de l'Eglise, le Comte de Toulouse qui tente de faire preuve de Tolérance et essaie de faire cohabiter les différentes religions sur ses terres, le Roi de France qui refuse d'être vassal du Pape... Ca m'a donné très envie d'approfondir mes lectures sur cette période et ma LAL s'est allongée de quelques titres.

Néanmoins, le côté "roman" m'a moins emballée... Les auteurs ont tenté d'intégrer des personnages fictifs dans cette grande Histoire et j'ai regretté un manque de profondeur dans les caractères des protagonistes. Il a manqué à ce livre le souffle romanesque qui permet de s'y plonger complètement. C'est dommage, on y trouve un plaidoyer pour la Tolérance, la Liberté, une critiques des abus de pouvoir des ecclésiastiques, une condamnation des croisades qui se révèlent être au final un massacre aveugle bien loin des idéaux religieux.

Malgré ça, j'ai beaucoup aimé cette lecture qui a su me donner l'envie de mieux connaître cette période et de retourner sur les lieux des ces célèbres "disputes" (Albi, Narbonne, Carcassonne...).

Lu dans le cadre d'un partenariat entre BoB et les éditions Robert Laffont, merci à eux.

mercredi 1 juillet 2009

Lus en Juin...




Cette année le mois de Juin a été pire que d'habitude et j'ai malheureusement négligé mes devoirs bloguesques ! Je vais tenter de vous glisser un petit mot pour les livres que j'ai lus mais pas chroniqués ici :



La prime de Janet Evanovitch
Lors de Books and the City, nos charmantes SGO (So Glamourous Organisatrices) m'avaient mise dans l'équipe "Ranger et Morelli", n'ayant jamais lu les aventures de ces deux "sexy men", j'ai voulu me lancer dans le premier opus de la série... Eh bien, je n'ai pas aimé !!! Oui, Fashion, je sais, tu me répliqueras que la scène torride dans la douche est irrésistible ! peut-être, mais... je n'ai pas du tout aimé le style d'écriture et ai moyennement ri aux passages censés être irrésistibles... Peut-être suivrai-je le conseil de la "pro" et essaierai-je de lire le second en anglais... On verra...


La solitude des nombres premiers de Paolo Giordano
Livre voyageur de Keisha que je remercie pour le prêt...
L'histoire de Mattia et Alice, deux écorchés de la vie qui peinent à trouver leur place dans la société. Un premier roman que j'ai bien apprécié, je le trouve un peu dans la veine d'"ensemble, c'est tout", frais et agréable.


44 Scotland Street d'Alexander McCall Smith
Chroniques Ecossaises largement inspirées des célèbres "Chroniques de San Francisco"...
Je n'aime pas, à priori, les chroniques... Je me suis arrêtée au premier tome de celles de Maupin, idem pour celles du "Mont Royal".
J'ai bien aimé celles-ci, les personnages sont intéressants mais un peu trop caricaturaux à mon goût, les mésaventures vécues par un tableau faux-vrai sont rocambolesques et, même si je me suis attachée à un ou deux personnages, je n'ai pas suffisamment accroché pour lire la suite...


Le cercle des amateurs d'épluchures de patates de Schaffer et Barrows
Merci à K100dre pour le prêt, voilà un moment que j'avais envie de le lire...
Roman épistolaire qui fait penser à "84, Charing Cross Road, pas tant dans la structure du roman que dans le ton des lettres de l'héroïne principale. On y cotoie des habitants de Guernesey qui partagent avec nous leur vie lors de la seconde guerre mondiale. Un livre frais, plein de bons sentiments, qui vaut le détour.


La maison du sommeil de Jonathan Coe
Ashdown, ancien logement pour étudiants, est devenu une clinique spécialisée dans le traitement des troubles du sommeil. Etrangement, d'anciens étudiants qui ont vécu là-bas voient leurs destins se croiser à nouveau.
On navigue entre passé et présent (alternance des chapitres), même si j'ai trouvé l'histoire plaisante, le mélange des genres (critique d'une certaine société, expériences médicales répréhensibles, identité sexuelle...) en fait un tout assez brouillon qui ne m'a pas donné l'envie de lire un autre Coe.