mercredi 27 janvier 2010

L'abîme



L'abîme - Charles Dickens et Wilkie Collins


Walter Wilding vient de perdre sa mère tendrement aimée. Il réorganise sa vie et reçoit les postulantes pour l'emploi de femme de charge. Or l'un d'elle le reconnaît, elle s'est occupée de lui lorsqu'il était aux "enfants trouvés", avant qu'il ne soit recueilli par sa véritable mère.

Mais l'histoire est plus complexe, victime d'une confusion d'identité, notre jeune homme n'est pas le véritable Walter Wilding. Honnête et droit, il n'a de cesse que de retrouver le jeune homme dont il a bien involontairement usurpé la place afin de le rétablir dans ses droits légitimes.

Dickens et Collins se sont associés pour écrire cette petite histoire (213 pages), on y retrouve l'univers de Dickens, ces personnages pétris de bonté ou bien au contraire, retors et manipulateurs, le tout agrémenté d'un suspense propre à Collins.

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce livre, son écriture. Un peu plus regretté le côté manichéen des personnages, mais là, je vais faire hurler les fans de Dickens, je trouve que c'est le grand défaut de cet auteur. Les "gentils" sont un peu trop naïfs et se laissent embobiner trop facilement à mon goût...

J'ai été ravie de découvrir ce roman à quatre mains. Merci à BoB et aux Editions Lattès.

Publié précédemment sous le titre Voie sans issue, Yspaddaden n'est pas emballée



samedi 23 janvier 2010

In the air



In the air - Walter Kirn


Ryan Bingham n'a qu'un but dans la vie : atteindre le million de "miles" offert par les compagnies aériennes. Spécialisé dans l'organisation des licenciements d'entreprises, il parcourt les Etats-Unis, faisant escale dans des hôtels stéréotypés, ses journées se ressemblent toutes. Son plus grand record dans la vie : être resté 7 semaines au sol !

Proposé par les éditions Michel Lafon, ce livre me faisait envie... La semaine prochaine sort l'adaptation ciné avec George Clooney (waouhhhh !), j'ai accepté cette offre avec enthousiasme... Sur la couverture : "Un livre qui marquera les esprits bien au-delà de son temps", dixit le New York Times !

Eh bien, ce qui me marquera, c'est l'ennui qui m'a collé à la peau tout au long de ma lecture ! Je n'ai trouvé aucun intérêt à ce livre, pas mal écrit il faut le reconnaître, mais dont le propos m'a semblé inintéressant au possible... Il se veut critique de "l'inhumanité croissante du monde du travail", je l'ai trouvé ennuyeux et redondant ! et la fin propose un mini  coup de théâtre qui a tout juste réussi à m'empêcher de m'endormir sur le livre !

J'ai quand même voulu jeter un oeil à la bande-annonce du film, désolée pour ce cher George, mais je ne ferai pas partie des spectatrices !

Merci (quand même ! désolée) aux Editions Michel Lafon

mardi 19 janvier 2010

Meurtres à la pomme d'or



Meurtres à la pomme d'or - Michèle Barrière

XVIe siècle, François suit des études de médecine à Montpellier. Contraint et forcé, pour ce parisien issu d'une famille de rôtisseur, la médecine n'est qu'un pis-aller, son rêve est de devenir un grand cuisinier.

Logé chez maître Catalan, apothicaire, il est bientôt confronté à une épidémie d'empoisonnements. Victime des rivalités entre épiciers, médecins et apothicaires, Maître Catalan est injustement soupçonné d'être à l'origine de ces meurtres. François, aidé de son ami Félix, décide d'enquêter sur ce nouveau poison tout droit venu d'Amérique.

Un policier-historique à forte consonnance culinaire ! Si l'intrigue policière est un peu légère, les deux autres aspects de ce roman sont passionnants ! Le contexte historique est bien respecté, outre les guéguerres entre différentes corporations, on retrouve aussi les tiraillements entre les religions : juifs, papistes, protestants... La langue est belle et le lecteur plonge illico dans l'atmosphère du roman.

Mais le grand atout de ce livre est l'aspect culinaire ! Les descriptions des repas, les recettes décrites (sans alourdir l'histoire) m'ont fait saliver du début à la fin ! Ce livre m'a été offert par Saraswati à l'occasion du Swap Mille Feuilles, c'est LE livre qui résume parfaitement le principe de ce swap !

L'arrivée de la tomate, les premières utilisations de la fourchette, mais aussi cet étrange légume (la pomme de terre), tout est passionnant pour la gourmande que je suis ! Sans parler du dossier sur la tomate à la fin du roman et des recettes de la Renaissance qui le cloturent (j'essaie l'Hypocras très bientôt !).

A réserver à tous les gourmands !

(Merci à Clochette qui a proposé de me prêter le suivant)

Didouchka parle d'un petit roman qui laisse un goût agréable, Emilie a trouvé l'intrigue un peu faible, Noryane a apprécié les descriptions culinaires, Zermo parle de polar épicurien et Pierre est "aux anges".

samedi 16 janvier 2010

Trois hommes dans un bateau



Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien !)
Jerome K Jerome

George, Harris, Jerome et Montgomery (le chien) décident de partir en croisière au fil de la Tamise. Jeunes hommes de la classe moyenne Victorienne, ils rivalisent de fainéantise et de vantardise.  Leur voyage est pimenté d'anecdotes croustillantes qui mettent l'accent sur les hypocrisies de la "bonne société".

Un des livres cultes de ma maman qui éclatait de rire en le lisant ! Je n'irai pas si loin, mais sa lecture est divertissante, amusante et j'ai eu un réel plaisir à me plonger dans ce petit roman. Tantôt absurde, tantôt outrancier, il met le doigt sur les travers de cette société pleine de principes.

Mal accueilli par la critique lors de sa parution "Humour pauvre, limité et décidément vulgaire." ; "Un exemple des tristes conséquences à attendre de l'excès d'éducation parmi les classes inférieures" il s'est révélé très vite être un succès populaire "Je me demande ce que deviennent tous les exemplaires que je publie. Je crois que le public doit les manger" (éditeur Harrowsmith)

Un bon moment.
Fréneuse l'a lu aussi

mercredi 13 janvier 2010

Eon et le douzième dragon



Eon et le douzième dragon - Alison Goodman

Eon est candidat à la nomination de nouvel apprenti de l'Oeil du Dragon Rat. Nous sommes dans une Chine impériale mythique où les dragons ont toute leur place et, grâce à leurs énergies fantastiques, permettent au peuple de vivre en harmonie.

Mais Eon est de loin l'outsider, "estropié", il n'a que peu de chance de réussir à faire preuve d'agilité lors de l'épreuve physique. Sans compter, qu'il cache au fond de lui un lourd secret.

Un roman destiné tout d'abord aux adolescents, dans la lignée du "Clan des Otori", mais pour ma part j'ai préféré Eon. Un monde fantastique, des décors bien campés, un plaidoyer pour la différence et le respect de l'autre. Ma plus grosse déception a été de découvrir qu'il y avait une suite... et que je devrais attendre pour lire la fin de l'histoire.

Sans être un chef d'oeuvre, un roman bien construit, original, à destiner aux "grands ados".

Merci à Fanyoun pour le cadeau. De nombreux avis chez BoB

lundi 11 janvier 2010

Ainsi, c'est là toute la réponse que j'aurai l'honneur de recevoir !



Orgueil et Préjugés - Jane Austen


Les aficionadas auront reconnu dans le titre de ce billet la réaction indignée de ce cher Darcy devant le refus de Lizzy de l'épouser ! Je me suis enfin décidée à lire le mythique O&P ! et je n'ai pas été déçue. Là encore, j'ai d'abord visionné la version film (BBC), et tout au long du livre j'ai pu constater que l'adaptation était fidèle et les acteurs m'ont accompagnée dans ma lecture !

L'histoire ? Elizabeth Bennet est une jeune fille encombrée d'une mère obnubilée par un riche mariage pour ses filles, de soeurs frivoles et d'un père qui a choisi la tranquillité d'esprit en "laissant faire".

J'ai pour vos nerfs le plus grand respect. Ce sont de vieux amis : voilà plus de vingt ans que je vous entends parler d'eux avec considération

Elle rencontre le richissime Darcy qui ne peut que mépriser cette famille indigne de lui mais qui, contre son gré, manifeste un penchant pour la piquante Lizzy.

Entre coureurs de dots, rombière acariâtre et jeunes écervelées, Jane Austen nous dépeint là encore une société hypocrite et engoncée dans ses principes. J'aime beaucoup le caractère de Lizzy, un peu emportée mais capable de défendre ses valeurs bec et ongles. Quant à Darcy, forcément, le beau ténébreux fait battre tous les petits coeurs et le mien n'a pas résisté !

J'ai bon nombre de défauts mais je me flatte qu'ils n'affectent pas mon jugement. Je n'ose répondre de mon caractère ; je crois qu'il manque de souplesse - Il n'en a certainement pas assez au gré d'autrui. J'oublie difficilement les offenses qui me sont faites et mon humeur mériterait sans doute l'épithète de vindicative. On ne me fait pas aisément changer d'opinion. Quand je retire mon estime à quelqu'un, c'est d'une façon définitive.

Me reste à visionner la version cinéma unaniment décriée... affaire à suivre !

Psst, je ne sais pas si c'est moi mais je ne trouve pas les couvertures 10/18 des romans d'Austen particulièrement belles, non ?

Lu et relu dans la blogosphère, de nombreux avis chez BoB et comme je suis rusée, j'ai combiné plusieurs Challenges !!!






vendredi 8 janvier 2010

Citations 2009



Un florilège des citations rencontrées au fil de mes lectures...

Le compteur Geiger de l'affection, lorsqu'on le pointe sur telle ou telle pièce, ne réagit pas de même. Il grésillera toujours aussi fort pour ce bougeoir à dauphins du XVIIe siècle et peinera à émettre un chuintement pour cette cuillère d'or aux armes de France, que l'on avait pourtant guettée de longs mois dans la vitrine de l'antiquaire. Il devient alors possible de se séparer de la cuillère sans regrets tandis que la vente du bougeoir restera un arrachement. Cette réévaluation affective et spontanée des objets m'est toujours demeurée des plus mystérieuses.
Antoine Laurain - Ailleurs si j'y suis

Il est facile d'abuser ceux qui veulent croire : il faut leur dire ce qu'ils veulent entendre. C'est tout, rien de plus. Les phrases sont déjà en eux, il suffit de les prononcer telle une formule magique pour que l'effet opère.
Antoine Laurain - Ailleurs si j'y suis

Je suis triste, seul et, pour l'instant, je veux qu'on me laisse triste et seul. Voilà. C'est comme ça, je n'y peux rien, finis-je par répondre.
Antoine Laurain - Carrefour des nostalgies

elle pratiquait la claudication bancaire avec une certaine agilité
Jean-Christophe Grangé - La forêt des Mânes

Revivre après avoir été mort à soi-même était dangereux. Il y avait beaucoup trop à ressentir,
Louise Erdrich - La chorale des maîtres-bouchers

Les livres doivent aller à ceux qui les apprécieront et non pas rester sur des étagères à prendre la poussière dans l'oubli le plus complet.
Christopher Paolini - Brisingr

Je suis méthodique et je fais ce qui doit être fait. Les mauvaises infirmières sont celles qui sont trop sensibles. Elles ne servent à rien. C'est paradoxal : les infirmières qui s'investissent le plus sont celles qui, selon moi, ne font pas leur travail aussi bien qu'elles le devraient.
Carol Ann Lee - La rafale des tambours

Aujourd'hui on ne demande plus seulement à la justice de punir, mais d'évaluer des vies : pourquoi M. Chiclitz a-t'il tué ? Est-il responsable de ses actes ? Y a-t'il un espoir qu'il s'amende, et, si oui, quelle sera la peine la plus à même de le remettre dans le droit chemin ? Et pour finir : dans l'intervalle, il est dangereux, ou pas ? Je vous assure. C'est devenu la pesée des âmes.

Les feuilles mouraient par pleines charretées et les arbres, privés de leur fouillis vert et or, semblaient avoir été taillés rageusement au couteau par des bûcherons d'ascendance germanique et peut-être vaguement slave. Leurs arêtes s'affirmaient en une géométrie à peine diminuée de brume, tandis que le sol sans cesse avachi d'averses se couvrait d'une boue omnivore. L'hiver allait assiéger le navire : il se précisait de ciel en ciel, jetait un peu plus tôt chaque jour la lumière dans sa fosse, et par-dessus des pelletées de terre-ténèbre, laissait de moins en moins de temps au soleil pour cuver son ivresse pleine de vin triste et déployer les couleurs de ses agonies.

On vous y voit danser autour des grandes oeuvres ; vous leur vouez un culte. A la moindre occasion, vous plâtrez leur écorce d'une couche de glose si épaisse qu'elle fait disparaître la beauté. Vous vivez dans l'ombre des grandes oeuvres : elles vous rapetissent ; elles vous écrasent.

Quand les faits sont invérifiables, je pense qu'il faut choisir parmi les différentes versions du monde celle qui enrichit le plus l'aventure collective et qui respecte le mieux les capacités de notre esprit.
Vincent Message - Les veilleurs

En ce temps-là, on pratiquait aussi volontiers l'accolade que la décollation.
Alexandre Dumas - Le chevalier de Maison-Rouge

Rappelle-toi que les choses que tu te mets dans la tête y sont pour toujours, dit-il. Il faudra peut-être que t'y penses.

Quand tu n'as rien d'autre construis des cérémonies à partir de rien et anime-les de ton souffle.
Cormac McCarthy - La route

Rien ne pouvait advenir de mauvais, lorsqu'on était protégé par des alignements de reliures fraternelles. Il suffisait d'ouvrir un volume pour que s'élève une petite musique toujours émouvante et jamais semblable.
Jean-François Parot - L'énigme des Blancs-manteaux

« De toutes les fonctions de la littérature, vous me confirmez qu’une des plus heureuse est de faire se reconnaître et se parler des gens faits pour s’entendre. »


« Ils ne lisaient que des romans, ce n’était pas qu’ils en manquaient, ils en avaient des piles en attente, au pied de leur lit, à la tête, sous la table de leur bureau, sur le canapé de l’entrée. Mais dans les librairies, ils étaient mal à l’aise et, le plus souvent, ils en sortaient pris d’un cafard qu’ils trouvaient eux-mêmes excessif et sans avoir rien acheté : ils avaient eu du mal à respirer, quelque chose ne passait pas, ou ils ne savaient pas s’orienter – enfin c’était assez étrange, eux qui n’aimaient rien comme lire tout leur soûl le soir en silence, délivrés de la conscience du temps, qui se rappelaient leur fracture de la cheville et les deux mois d’immobilité qui s’étaient ensuivies comme un trait d’or dans leur passé, eux que le roman consolait de tout, ils allaient rarement dans les librairies. »


Nous voulons des livres nécessaires, des livres qu’on puisse lire le lendemain d’un enterrement, quand on n’a plus de larmes tant on a pleuré, qu’on ne tient plus debout, calciné que l’on est par la souffrance ; »
Laurence Cossé - Au bon roman

« Commença alors pour ma mère la période des fils de couleurs.Ils avaient fait irruption dans sa vie, modifiant le regard qu'elle portait sur le monde.Elle fit le compte : le laurier-rose, la fleur de la passion, la chair des figues, les oranges, les citrons, la terre ocre de l'oliveraie, le bleu du ciel, les crépuscules, l'étole du curé, la robe de la Madone, les images pieuses, les verts poussiéreux des arbres du pays et quelques insaisissables papillons avaient été jusque-là les seuls ingrédients colorés de son quotidien. Il y avait tant de bobines, tant de couleurs dans cette boîte qu'il lui semblait impossible qu'il existât assez de mots pour les qualifier. De nombreuses teintes lui étaient totalement inconnues comme ce fil si brillant qu'il lui paraissait fait de lumière. Elle s'étonnait de voir le bleu devenir vert sans qu'elle y prenne garde, l'orange tourner au rouge, le rose au violet.Bleu, certes, mais quel bleu ? Le bleu du ciel d'été à midi, le bleu sourd de ce même ciel quelques heures plus tard, le bleu sombre de la nuit avant qu'elle ne soit noire, le bleu passé, si doux, de la robe de la Madone, et tous ces bleus inconnus, étrangers au monde, métissés, plus ou moins mêlés de vert ou de rouge. »


Grognements inaudibles, mots dévorés, mis en pièces, mots éviscérés, longuement mastiqués, puis recrachés, comme de vieilles chiques. Noirs, pleins de salive, à moitié digérés. La vieille parlait comme on crache. Elle torturait la langue, la tordait comme un vieux chiffon pour l’adapter à sa bouche édentée. Elle mêlait un filet de bave sale à chacune de ses phrases, faisait des sons une terrible bouillie et pourtant ne répétait jamais rien. Frasquita obéissait à ces paroles détruites, elle acceptait l’autorité de cette langue difforme. En tant que belle-fille, elle se devait de saisir ces débris de langage.
La vieille parlait comme on hait. »
Carole Martinez - Le coeur cousu

Nous autres, lecteurs, examinons de près la bibliothèque de nos amis, ne serait-ce que pour nous distraire … d’autres fois pour savoir ce qu'a dévoré l’animal que nous avons devant nous
Carlos Maria Dominguez - La maison en papier

mercredi 6 janvier 2010

Swap au long cours : l'hiver est là !




Voici venu le temps de la clôture du Swap au long cours 2009 ! Ma binômette, Méria, a joué la carte du thème à fond, jugez-en :

- Un très joli pot à lait en forme de vache...
- Une bougie à l'image d'une boule de neige (Méria a pu constater lors de nos magasinages que je suis accro aux bougies, j'en ai partout à la maison !!!)
- Des tablettes de chocolat "comptoir du cacao" que j'ai dû arracher à la contemplation de fiston numéro deux (grand fan de chocolat)
- Un paquet de Shoko-bons que, en bonne mère de famille, je réserve à mes zouaves (même si j'espère bien en goûter un ou deux)

et, bien entendu, des livres :

-  Un hiver à Majorque de George Sand, j'avoue avoir abandonné ma lecture de "la mare au diable", j'espère que celui-ci me réconciliera avec l'auteur
- Les 4 saisons des brèves de comptoir : l'hiver de Jean-Marie Gourio, là fiston numéro deux est reparti aussi sec avec le livre, tout à fait ce qu'il adore !
- Neige de Maxence Fermine, lu il y a quelque temps mais que je voulais m'acheter, Méria m'a devancée ! Je regrette de ne pas avoir pris le temps d'aller voir le film au ciné, mais ce n'est que partie remise !

Encore un colis soigné, un grand merci à Méria pour toutes ces belles choses, un autre merci à Bladelor qui continue l'aventure avec un "Swap au long cours 2010"

(Toujours fâchée avec mon APN qui me fait des photos horriblement sombres !!!)

lundi 4 janvier 2010

Sans le savoir, je m'effaçais déjà



Ailleurs si j'y suis - Antoine Laurain


Pierre-François Chaumont est grand collectionneur devant l'éternel. Un jour il découvre un tableau du XVIIIe siècle représentant un homme qui lui ressemble étrangement, il décide alors d'en savoir davantage sur cet homme.

Soixante centimètres sur quarante. Un pastel du XVIIIe siècle dans son cadre d'époque. Un homme en perruque poudrée et en costume bleu. En haut à droite, un blason indéchiffrable. Pourtant, à cet instant, ce n'était pas le blason qui retenait mon attention, mais le visage. Pétrifié, je ne pouvais plus en détacher mon regard : ce visage, c'était le mien.

Séduite par les deux autres livres d'Antoine Laurain, j'avais très envie de lire son premier roman, malheureusement quasi introuvable. La charmante Amanda a proposé de me prêter son exemplaire et je l'en remercie. Comme dans ses autres ouvrages, j'ai savouré ce style qui me plaît énormément. L'histoire est celle d'un quarantenaire qui se reconstruit une nouvelle vie, assez banal mais servi par une plume que j'apprécie énormément.

Le compteur Geiger de l'affection, lorsqu'on le pointe sur telle ou telle pièce, ne réagit pas de même. Il grésillera toujours aussi fort pour ce bougeoir à dauphins du XVIIe siècle et peinera à émettre un chuintement pour cette cuillère d'or aux armes de France, que l'on avait pourtant guettée de longs mois dans la vitrine de l'antiquaire.  Il devient alors possible de se séparer de la cuillère sans regrets tandis que la vente du bougeoir restera un arrachement. Cette réévaluation affective et spontanée des objets m'est toujours demeurée des plus mystérieuses.


Il est facile d'abuser ceux qui veulent croire : il faut leur dire ce qu'ils veulent entendre. C'est tout, rien de plus. Les phrases sont déjà en eux, il suffit de les prononcer telle une formule magique pour que l'effet opère.

Une certitude : je lirai le prochain livre d'Antoine Laurain ! Encore merci Amanda.

Lily parle d'une "vraie, belle réussite, qui se lit d'une traite avec bonheur", Cécile reproche "un manque de profondeur" mais souligne "la plume élégante", un "court moment de lecture agréable" pour Uncoindeblog, un "pur moment de bonheur" pour Amanda, Caro[line] le clame haut et fort : "il faut découvrir cet auteur",  quant à Dahlia elle nous fournit un lien vers une interview de l'auteur.

PS : il a obtenu le "Prix Drouot"  en 2007. "Le Prix Littéraire Drouot a été crée en 2007 par Drouot pour récompenser chaque année une oeuvre de fiction – roman, récit ou recueil de nouvelles – dont la narration fait référence à l’univers de l’art."


vendredi 1 janvier 2010

Livres Lus et chroniqués


A
Adiga Aravind - Le tigre blanc
Alcott Louisa May - Derrière le masque
Austen Jane - Emma
Austen Jane - Orgueil et Préjugés
Austen Jane - Persuasion

B
Barrière Michèle - Meurtres à la pomme d'or
Barrière Michèle - Souper mortel aux étuves
Bonnerave Jocelyn - Nouveaux indiens
Bourland Fabrice - Les portes du sommeil
Brizuela Leopold - Le plaisir de la captive

C
Charpentier Fabrice - Sixtine
Christie Agatha - Le train de 16h50
Christie Agatha - L'homme au complet marron
Coe Jonathan - La maison du sommeil
Coetzee JM - Disgrâce
Collins Wilkie - L'abîme
Cossé Laurence - Au bon roman

D
Dickens Charles - L'abîme
Dominguez Carlos Maria - La maison en papier
Dumas Alexandre - Le château d'Eppstein
Duras Marguerite - L'amant

E
Epenoux (D') François - Deux jours à tuer
Evanovitch Jane - La prime

F
Fitzgeral Francis Scott - L'étrange histoire de Benjamin Button
Foenkinos David - Nos séparations

G
Gaudé Laurent - La porte des enfers
Golon Anne - La fiancée vendue
Goodman Alison - Eon et le douzième dragon
Grangé Jean-Christophe - La forêt des Mânes
Grangé Jean-Christophe - Miserere

H
Harstad Donald - 6 heures plus tard
Hobb Robin - Serments et deuils (10e tome de "l'assassin royal")
Hobb Robin - Le dragon des glaces (11e tome de "l'assassin royal")
Holder Eric - Mademoiselle Chambon

I
Indridason Arnaldur - La cité des jarres
Ishiguro Kazuo - Auprès de moi toujours

J
Jerome Jerome K - Trois hommes dans un bateau
Julien Dominique - Mordre la poussière

K
Kirn Walter - In the air

L
Laurain Antoine - Ailleurs si j'y suis
Laurain Antoine - Carrefour des nostalgies
Laurain Antoine - Fume et Tue

M
Madral Philippe et Migeat François - L'espion du pape
Mainard Dominique - Pour vous
Marias Javier - Le roman d'Oxford
Martinez Carole - Le coeur cousu
Mc Call Smith Alexander - 44 Scotland Street
Mc Call Smith Alexander - Mma Ramotswe détective
Mc Carthy Cormac - La route
Message Vincent - Les veilleurs
Meyer Stephenie - Les âmes vagabondes
Meyer Stephenie - Révélation
Musso Guillaume - Et après...

N
Nothomb Amélie - Le fait du prince

O
Oates Joyce Carol - Le goût de l'Amérique
Oates Joyce Carol - Nulle et Grande gueule
Oates Joyce Carol - Zarbie les yeux verts
Ogawa Yoko - La marche de Mina
Olivier-Ziglioli Marie - La rage de vaincre
Otte Jean-Pierre - L'amour au jardin

P
Paolini Christopher - Brisingr
Parot Jean-François - L'énigme des Blancs-Manteaux
Perez-Reverte Arturo - Le capitaine Alatriste

R
Renaud Isabelle - Arts ménagers
Revoyr Nina - Si loin de vous
Rozenfeld Carina - Le livre des âmes (1er tome de "la quête des livres-monde"

S
Saint-Bois Danièle - Marguerite, Françoise et Moi
Sansal Boualem - Harraga
Schmitt Eric-Emmanuel - La secte des égoïstes
Sempé et Goscinny - Le petit Nicolas
Simons Paullina - Tatiana
Somoza Jose Carlos - Daphné disparue
Steel Daniele - L'anneau de Cassandra

T
Tamaro Susanna - Va où ton coeur te porte
Thomassaint Jacques - Le voyage à Perros

V
Vance et Van Hamme - Le jour du soleil noir (1er tome de la série "XIII")
Van Lerberghe Charles - Contes hors du temps

W
Westmacott Mary - Loin de vous ce printemps
Wharton Edith - Ethan Frome

Z
Zusak Marcus - La voleuse de livres


Challenges de la diablosphère




Nous sommes période de "bonnes résolutions". Je prends donc mon courage à deux mains et lance mes Challenges pour cette année 2010 :


  Proposé par Théoma
Le principe : lire au moins deux livres issus d'une liste "coups de coeur" concoctée par les bloggeurs.
Mon choix :
- Les demeurées de Jane Benameur (dans ma PAL depuis une éternité grâce à Méria)
- Orgueil et Préjugés de Jane Austen  Lu en Janvier

Proposé par Karine:)
Le principe : lire deux romans "classiques" anglais
Je pense lire un Wilkie Collins et... un autre que je choisirai au gré de mes envies
(mais Jane Austen me permet de réaliser plusieurs challenges en même temps)
- Orgueil et préjugés de Jane Austen - Lu en Janvier
- L'abîme de Charles Dickens et Wilkie Collins - Lu en Janvier

Challenge Jane Austen proposé par Fashion ouvert jusqu'en mars, mais j'avais déjà prévenu que je le ferai "à ma sauce" et je compte bien continuer ma découverte d'Austen tout au long de l'année. (et puis ça me permet de respecter les deux Challenges précédents)

Objectif PAL, lancé l'année dernière par Antigone
Un Challenge qui ne finira jamais (heureusement !) mais que je me fixe chaque année !
Le principe : faire baisser cette satanée PAL (qui s'auto-alimente sournoisement)


 Et bien entendu, je continue vaillamment la Chaîne des livres proposée par Yspaddaden

Une grande année de lectures et de découvertes en perspective...
(PS : le terme "diablosphère" est emprunté à Théoma, j'adOre !)