Je suis un homme qui veut juste oublier

La rafale des tambours - Carol Ann Lee

Londres, Novembre 1920, un immense cortège accompagne la dépouille du Soldat inconnu jusqu'à sa dernière demeure : l'Abbaye de Westminster. Parmi la foule, Alex Dryer, reporter de guerre et Clare Eden, infirmière. Un lien indestructible les unit à l'homme devenu malgré lui, le héros de cette journée de commémoration.

Un récit poignant sur la première guerre mondiale. La vie dans les tranchées, les gueules cassées, le gaz moutarde, mais aussi la censure imposée à la Presse sous prétexte de ne pas démoraliser les combattants, tous ces thèmes se retrouvent ici et, en fil conducteur, une histoire d'amour et d'amitié.

J'ai été bouleversée par le premier chapitre qui a su dépeindre la ferveur de toute une nation, unie derrière le cercueil symbolisant toutes les pertes subies pendant cette "Grande Guerre". La vie quotidienne du soldat, de l'infirmière ou du journaliste sont très intéressants mais j'ai reproché l'incursion de cette histoire d'amour qui ne me semblait pas indispensable.

Comment ne pas comparer ce roman à l'excellent Chemin des âmes de Boyden ou bien encore à Expiation de McEwan qui m'ont paru un degré au-dessus du point de vue littéraire. Malgré cette réserve, un roman intéressant qui se lit tout seul.

Je suis méthodique et je fais ce qui doit être fait. Les mauvaises infirmières sont celles qui sont trop sensibles. Elles ne servent à rien. C'est paradoxal : les infirmières qui s'investissent le plus sont celles qui, selon moi, ne font pas leur travail aussi bien qu'elles le devraient.

(oui, je sais, citation bien étrange mais qui dépeint si bien mon métier tel que je le conçois que ce passage m'a, moi, marquée...)

Leiloona parle d'une réussite (et a apprécié, elle, l'histoire d'amour), Kathel d'un très beau roman d'amour, Kallicrates et Winniethepooh d'un coup de coeur.

Merci à BoB et aux Editions de la Table Ronde.