samedi 17 mai 2014

Dans une plainte aiguë et assourdissante, le mort se redressa sur ses coudes


Code 93 - Olivier Norek


Un zombie, une victime de combustion spontanée et un dealer vampirisé...

Des meurtres sauvages et habilement mis en scène, le quotidien des policiers du "neuf-trois", un soupçon de prostitution et de grosses magouilles politiciennes... Ce sont les ingrédients de ce policier efficace et bien ficelé...


L'auteur est lieutenant de police et ça se sent... Les scènes "policières" respirent l'authenticité, une succession de courts chapitres donne un rythme soutenu à l'histoire qui se dévore !!! J'ai adoré les scènes "choc", comme une impression de lire du Grangé (dans sa splendeur, parce que ses derniers livres m'ont déçue).
Si j'ai pensé à Grangé devant la description cinématographique des scènes, j'ai aussi comparé l'extraordinaire Johanna De Ritter à l'incroyable Retancourt des romans de Vargas... D'ailleurs, les femmes y ont largement leur place : de la redoutable Margaux Soultier dont l'ambition pour les autres est débordante à Léa Marquant qui préfère vivre avec les morts que subir les jérémiades des vivants  en passant par Damian, Jevric ou Noviello.


Le style est efficace, quel bon scénario pour un film ! Peut-être que... ?????



Edit du 17 Mai
Les lignes précédentes ont été écrites immédiatement après ma lecture du livre, soit il y a une dizaine de jours... Hier soir, nous avons reçu Olivier Norek à Brunoy pour notre soirée littéraire mensuelle...




J'ai pu lui dire tout le bien que je pensais de son livre, ai appris avec plaisir que le prochain opus (indépendant mais avec des personnages récurrents) sortira en Octobre et que"Code 93" serait adapté pour la télévision en 4 épisodes... Je me régale à l'avance !

Nous avons beaucoup parlé de l'image des policiers en France, certains utopistes (rêveurs ?) ont pris conscience des manipulations exercées par nos politiciens s'agissant des chiffres de la criminalité, ou bien encore des votes truqués... 95% du livre est vrai, le reste est romancé (Olivier Norek), l'assistance de lecteurs avait donc des tonnes de questions à poser à notre inspecteur... Peut-être au détriment d'un débat sur le livre lui-même d'ailleurs, c'est dommage car il en vaut vraiment la peine...

Bref, pour une fois qu'on peut lire un polar français bien ficelé... Si vous ne vous précipitez pas pour l'acheter j'en avale mon chapeau ;-) (Edité chez Michel Lafon et France Loisirs)


Pour en savoir davantage...
En référence à un passage du livre, nous avons parlé du "carré des indigents" du cimetière de Thiais...

Le « carré des indigents » ou « fosse commune »

Fonctionnement. Si l’emplacement diffère, la procédure d’inhumation des personnes seules et/ou sans ressources se veut sensiblement identique à celle des personnes bénéficiant d’une concession personnelle (corbillard, quatre porteurs, personnels funéraires et moment de recueillement).
Cinq ans après l’inhumation des corps et si aucun proche ne s’est manifesté pour procéder à une exhumation afin d’organiser des obsèques et une sépulture personnelle, le corps est retiré du carré des indigents pour rejoindre l’ossuaire (réceptacle destiné à accueillir les ossements humains prenant parfois la forme d’une chapelle) ou fait l’objet d’une crémation, les cendres étant ensuite dispersées dans le jardin du souvenir (dont tous les cimetières implantés sur une commune de plus de 2000 habitants doivent être dotés). Cette procédure visant à offrir une concession à d’autres « indigents », la durée initiale de la concession (5 ans) peut augmenter selon la demande.
Source : http://blog.majolietombe.fr/

Une interview de l'auteur : Ici, une autre : Ici
La page Facebook de l'auteur : Ici aussi
Lucie Merval trouve que le roman se démarque par sa grande humanité,



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