vendredi 6 juin 2014

Les fables d'Olonne






Les hasards de ma vie (et un ptit coup de folie) m'ont conduite à aller passer 24h aux Sables d'Olonne... Partie précipitament (genre 10 minutes pour faire ma valise), j'ai oublié l'objet indispensable à toute LCA... je n'ai pas pris de livre !!!!!!!! 24 heures sans un livre, sans pouvoir s'installer sur la plage, face à l'océan, bercée par les vagues et laisser mon imagination vagabonder au fil des pages !!!!!!! le drame...

Sur le Remblai, tout près de mon hôtel, une librairie... je pousse la porte, attend d'être seule avec le libraire et lui lance un défi :

prenant exemple sur les ouvrages présentés devant moi, je lui fait part de mes goûts et lui demande de me dégotter LE livre qui va me passionner, se lira facilement, restera inoubliable... Nous voilà lancés tous les deux sur un échange à bâtons rompus, prenant parfois à parti certains clients, nous enflammant pour tel ou tel auteur (on est d'accord au sujet de Carole Martinez : on adore !!!)...

Je suis repartie avec deux livres (parce qu'on ne sait jamais...)

Renaudot 2012

«Il n’y a pas de meilleur lycée que le lycée Notre-Dame du Nil. Il n’y en a pas de plus haut non plus. 2 500 mètres annoncent fièrement les professeurs blancs. 2 493, corrige sœur Lydwine, la professeure de géographie. “On est si près du ciel”, murmure la mère supérieure en joignant les mains.» Rwanda, début des années 1970. Au lycée Notre-Dame du Nil, près des sources du grand fleuve égyptien, de jeunes filles en fl eurs se préparent à devenir de bonnes épouses, de bonnes mères, de bonnes chrétiennes. Mais sous le calme apparent couve la haine raciale. Un quota «ethnique» limite à 10 % le nombre des élèves tutsi, les persécutions se multiplient et voici que s’approchent les nervis du pouvoir… Rescapée du massacre des Tutsi, Scholastique Mukasonga nous offre une œuvre poignante, où des adolescentes aux mains nues tentent d’échapper à une Histoire monstrueuse."

Entamé à peine sortie de la librairie et j'adOOOOOOre... J'avoue ne pas avoir eu le temps de le finir, mais je le sais déjà, ce sera un coup de coeur...




"Chicago, octobre 1920. Hadley Richardson a 28 ans et débarque du Missouri lorsqu’elle fait la connaissance d’un jeune homme de 20 ans, revenu blessé de la Grande Guerre, Ernest Hemingway. Après un mariage éclair, ils embarquent pour la France et se retrouvent à Paris au cœur d’une « génération perdue » d’écrivains anglo-saxons expatriés – Gertrud Stein, Ezra Pound, James Joyce, Scott Fitzgerald… Rive gauche, entre l’alcool et la cocaïne, la guerre des ego, les couples qui se font et se défont et la beauté des femmes, Ernest travaille à son premier roman : Le soleil se lève aussi, qui lui apportera consécration et argent. Mais à quel prix ? Hadley saura-t-elle répondre aux exigences et aux excès de son écrivain de mari ? Pourra-t-elle rester sa muse, sa complice, son épouse ?"

Je viens de relire Gatsby, c'est le moment où jamais pour me replonger dans cette atmosphère...


Bref, un grand merci Monsieur le Libraire pour vos conseils et votre enthousiasme contagieux, c'est promis : je reviendrai vous voir !!!!!!!!!!!!
Une petite citation pour clore cet "hommage" ;-)


Qui saura, dans un avenir pas très lointain, ce que représentaient, pour des gens comme moi, les libraires et les librairies ? Ce qui signifiait, dans une ville, grande ou petite, le présence de ces lieux où l'on pouvait entrer dans l'espoir d'une révélation. Qui se souviendra de la façon paisible dont on pénétrait dans ces antres à l'odeur de papier et d'encre ? De cette façon de pencher la tête pour déchiffrer un titre nouveau, puis un autre, des noms d'auteurs familiers ou inconnus, afin de glaner des indices et des signes vivant sur les couvertures claires ? Le seul vrai lecteur, c'est le lecteur pensif.
La petite chartreuse (Péju)




Les Fables d'Olonne
56 promenade G Clémenceau
Les Sables d'Olonne
La page Facebook : Ici


jeudi 29 mai 2014

Je suis disponible. Mais je ne suis pas libre.


Karoo - Steve Tesich

L'OUVRAGE
ne mesure que 140 mm de largeur
sur 195 mm de hauteur. Pourtant
la chute qu'il raconte
est vertigineuse.
(en dernière page du livre)

Pour mon retour sur le Club de Lecture d'Aufeminin, j'ai choisi ce roman, guidée par les critiques :

Un cocktail détonnant de cynisme assumé et la grâce d'une écriture absolument géniae ! (JF Delapré)

Si les mots ont encore un sens, n'hésitons pas : c'est un chef d'oeuvre (Sud Ouest)

Karoo est un hymne admirablement retors à la littérature. (Le Monde)

Mais... J'aurai dû lire la 4e de couverture !!!!! "c'est à la fois Roth et Easton Ellis, Richard Russo et Bellow"...
Arghhhhhhhhhhhh, le seul que j'aime est Russo, parce que j'ai détesté Easton Ellis et ne suis pas fan de Roth (n'y voyez là aucun jugement, juste le constat que je n'accroche pas à la littérature américaine contemporaine) et, dès les premières pages, j'ai pris peur...

L'histoire d'un "docteur" de scénarii, cynique, amoral  (Dans le brouet indifférencié de mon esprit, il n'y a pas de différence entre le bien et le mal) qui s'abrutit dans la bonne société New Yorkaise... Grrr, tout ce que je déteste chez Easton Ellis et, même si l'écriture est plus "soft", je retrouve cette atmosphère malsaine qui m'avait tant déplu... Bref, je me suis accrochée et ne l'ai pas regretté... Je ne suis pas fan de littérature américaine et me suis laissée happer par le style un tantinet dérangeant.

Au final, une descente aux enfers inéluctable, ce vieux cynique qui veut s'amender, qui a le bonheur à portée de main et voit s'échapper sa seule chance de rédemption... à lire...

pssst : j'ai croisé un "dégingandé" clin d'oeil à Cuné

samedi 17 mai 2014

Dans une plainte aiguë et assourdissante, le mort se redressa sur ses coudes


Code 93 - Olivier Norek


Un zombie, une victime de combustion spontanée et un dealer vampirisé...

Des meurtres sauvages et habilement mis en scène, le quotidien des policiers du "neuf-trois", un soupçon de prostitution et de grosses magouilles politiciennes... Ce sont les ingrédients de ce policier efficace et bien ficelé...


L'auteur est lieutenant de police et ça se sent... Les scènes "policières" respirent l'authenticité, une succession de courts chapitres donne un rythme soutenu à l'histoire qui se dévore !!! J'ai adoré les scènes "choc", comme une impression de lire du Grangé (dans sa splendeur, parce que ses derniers livres m'ont déçue).
Si j'ai pensé à Grangé devant la description cinématographique des scènes, j'ai aussi comparé l'extraordinaire Johanna De Ritter à l'incroyable Retancourt des romans de Vargas... D'ailleurs, les femmes y ont largement leur place : de la redoutable Margaux Soultier dont l'ambition pour les autres est débordante à Léa Marquant qui préfère vivre avec les morts que subir les jérémiades des vivants  en passant par Damian, Jevric ou Noviello.


Le style est efficace, quel bon scénario pour un film ! Peut-être que... ?????



Edit du 17 Mai
Les lignes précédentes ont été écrites immédiatement après ma lecture du livre, soit il y a une dizaine de jours... Hier soir, nous avons reçu Olivier Norek à Brunoy pour notre soirée littéraire mensuelle...




J'ai pu lui dire tout le bien que je pensais de son livre, ai appris avec plaisir que le prochain opus (indépendant mais avec des personnages récurrents) sortira en Octobre et que"Code 93" serait adapté pour la télévision en 4 épisodes... Je me régale à l'avance !

Nous avons beaucoup parlé de l'image des policiers en France, certains utopistes (rêveurs ?) ont pris conscience des manipulations exercées par nos politiciens s'agissant des chiffres de la criminalité, ou bien encore des votes truqués... 95% du livre est vrai, le reste est romancé (Olivier Norek), l'assistance de lecteurs avait donc des tonnes de questions à poser à notre inspecteur... Peut-être au détriment d'un débat sur le livre lui-même d'ailleurs, c'est dommage car il en vaut vraiment la peine...

Bref, pour une fois qu'on peut lire un polar français bien ficelé... Si vous ne vous précipitez pas pour l'acheter j'en avale mon chapeau ;-) (Edité chez Michel Lafon et France Loisirs)


Pour en savoir davantage...
En référence à un passage du livre, nous avons parlé du "carré des indigents" du cimetière de Thiais...

Le « carré des indigents » ou « fosse commune »

Fonctionnement. Si l’emplacement diffère, la procédure d’inhumation des personnes seules et/ou sans ressources se veut sensiblement identique à celle des personnes bénéficiant d’une concession personnelle (corbillard, quatre porteurs, personnels funéraires et moment de recueillement).
Cinq ans après l’inhumation des corps et si aucun proche ne s’est manifesté pour procéder à une exhumation afin d’organiser des obsèques et une sépulture personnelle, le corps est retiré du carré des indigents pour rejoindre l’ossuaire (réceptacle destiné à accueillir les ossements humains prenant parfois la forme d’une chapelle) ou fait l’objet d’une crémation, les cendres étant ensuite dispersées dans le jardin du souvenir (dont tous les cimetières implantés sur une commune de plus de 2000 habitants doivent être dotés). Cette procédure visant à offrir une concession à d’autres « indigents », la durée initiale de la concession (5 ans) peut augmenter selon la demande.
Source : http://blog.majolietombe.fr/

Une interview de l'auteur : Ici, une autre : Ici
La page Facebook de l'auteur : Ici aussi
Lucie Merval trouve que le roman se démarque par sa grande humanité,



jeudi 8 mai 2014

L'action et le dialogue peuvent engendrer la tragédie



Le parapluie rouge - Anna de Sandre
 
 
Recueil de 5 nouvelles. Cinq solitudes qui prennent un nouveau départ. Clara, SDF gourmande de la vie ; Rachel, pisteuse de cafards ; Aurélien, sauvé par l'Heure Bleue ; La jeune veuve qui fait une rencontre saisissante dans son ascenseur ou bien cette cartomancienne et son amie aux yeux mauves.
 
Des personnages à la dérive, une atmosphère feutrée, des histoires de rencontres improbables... je ne suis pas amatrice de nouvelles, cette fois encore la magie n'a pas opéré. Principalement à cause du style d'écriture, trop ciselé. Il manque de spontanéité. L'auteur écrit aussi de la poésie, je serai curieuse de lire sa production, son style me semble plus adapté à la poésie...

 
Au début, j'ai été séduite :
 
Le silence qui précède les discussions redoutées déconcentrait l'une et apeurait l'autre, étirant les minutes d'un point à l'autre du salon comme le fil d'un étendoir qui attendrait que la famille lave son linge.
 
Puis, j'ai décroché :
 
J'ai atterri dans un mauvais café après avoir roulé des cigarettes et des pelles, ainsi qu'une avocate maternante qui m'avait offert le gîte et le couvert dans un coin de la France où les toits sont vernissés et multicolores, et les bocages encore habilement en amitié avec les bosquets.
 
 
 
Mais j'y ai fait une belle découverte :
 
 
 
 
J'ai croisé des mots que je ne connaissais pas : tâte-poule, idémiste, anagnoste (les potinettes apprécieront), mais aussi un passage amusant pour tout LCA :
 
Un livre dépasse légèrement de la poche gauche ... Madame Amaury se penche pour déchiffrer le titre - un lecteur assidu a toujours ce réflexe impudique et souvent, selon l'auteur déchiffré, l'autre sera-t'il jugé digne d'intérêt ou laissé dans sa médiocrité.
 
Marianne l'a apprécié bien plus que moi, le blog de l'auteur : http://biffureschroniquesads.wordpress.com/
 
Le fameux parapluie rouge :
 


 
Avigdor Arikha - The red umbrella (1973)
 
 
 
Merci aux éditions In8 pour le partenariat.

samedi 26 avril 2014

Puisse la prochaine crise de goutte être plus favorable

Gniark gniark gniark...
Je fais d'une pierre deux coups... Continuer mon Challenge Jane Austen et Entamer mon Challenge ABC



Lady Susan - Jane Austen

Lady Susan est une aventurière...
Veuve depuis quatre mois à peine, logée dans la famille de son amant, elle se voit obligée de trouver refuge dans sa belle-famille.
Là, elle est résolue à se trouver un riche époux et à se débarasser de sa fille en la mariant à un stupide (mais richissime) jeune homme...

Roman épistolaire (pas du tout ma tasse de thé), les lettres de Lady Susan à son amie Mrs Johnson ne laissent aucun doute sur la duplicité de la jeune veuve...

J'adore l'écriture de Jane Austen !!! et ce petit livre m'a enchantée... Je l'ai trouvé classé dans les livres "mineurs" de la romancière victorienne... Pfffff, il vaut bien plus que ça, on y retrouve une héroïne qui aurait mérité un "gros" roman. C'est peut-être le seul défaut que je trouve à ce livre, il est trop court...




Ils l'ont lu aussi : Moka dont c'était le premier Austen est déçue, Manu l'a trouvé "ennuyeux", une "sympathique découverte" pour Zarline, Orichan l'a dévoré.

mercredi 23 avril 2014

The come back ?????

Négligé depuis plus d'un an, pour diverses raisons, notamment un rythme de lecture aléatoire, je reprends le chemin de ce petit blog... J'ai pris une décision : ne m'imposer aucune règle ;-) j'y parlerai lectures, films, sorties... au rythme de mes envies...
Il me faut diminuer ma gigantissime PAL dont j'ai perdu le compte.



Pour ce faire, j'ai renoué avec un vieux défi : Le Challenge ABC
et... j'ai trouvé tous les titres dans ma PAL (une petite tricherie avec l'épineux "X" mais comme j'ai commandé un titre sur pochetroc, ça reste un "non-achat")


 Austen Jane – Lady Susan Un autre Challenge que je n'ai jamais abandonné, lire tout Austen
Barnes Julian – Un homme dans sa cuisine J'avais bien aimé "Arthur et George"
Collins Wilkie – La reine de cœur
 
Desarthe Agnès – Un secret sans importance
 
Esquivel Laura – Chocolat amer
France Anatole – La rôtisserie de la reine Pédauque
Gaudé Laurent - Cris  Je vois déjà Slo sourire !!! Mon auteur chéri
Harstad Donald – Onze jours
Indridason Arnaldur – La femme en vert
Joffo Joseph – Anna et son orchestre
Kay Guy Gabriel – L’arbre de l’été Le premier tome d'une série fantasy
L’Homme Erik – Le livre des étoiles (T1 : Qadehar le sorcier) Un peu de "Jeunesse"
Mc Call Smith – Le club des philosophes amateurs
Norek Olivier - Code 93     Un des auteurs que nous recevrons à Brunoy
Ovaldé Véronique- Ce que je sais de Vera Candida
Proust Marcel – Du côté de chez Swann  Lecture tentée deux fois, abandonnée deux fois
Queneau Raymond – Exercices de style
Rancourt Anne – Comment élever un ado d’appartement ?  Lu et adoré par deux de mes ados
Sinoué Gilbert – La Dame à la lampe (Florence Nightingale)  Parce que c'est Nightingale
Tomasi Di Lampedusa Giuseppe – Le guépard
Updike John – Les sorcières d’Eastwick
Von Arnim Elizabeth – Avril enchanté
Weil Sylvie – Le mazal d’Elvina   Conseillé par K100dre
Xenakis Françoise – Mouche-toi Cléopâtre
Yoshimoto Banana – Kitchen
Zweig Stefan – Un soupçon légitime
 
J'imagine que je vais mettre pas mal de temps à venir à bout de cette liste, que d'autres livres viendront s'intercaler au gré de mes envies, que je changerai peut-être des titres si je n'accroche pas à ma lecture... A suivre...

vendredi 22 mars 2013

Un ptit peu d'adrénaline ????



 Adrénaline - Jeff Abbott
 
 


Sam Capra, un jeune Américain basé à Londres, mène la vie dont il a toujours rêvé. Brillant agent de la CIA, sa femme, Lucy, attend leur premier enfant. Mais un jour, elle l’appelle à son travail et lui demande de quitter le bâtiment immédiatement. Il le fait… quelques secondes avant que tout explose ! Lucy disparaît et le couple est bientôt accusé par la CIA. Torturé, Sam parvient à s’échapper et se lance à la recherche de sa famille et du responsable de ce complot.

Malgré ma désertion, les éditions J'ai Lu continuent à me proposer des partenariats (merci à eux ;-) ). J'avais bien envie de découvrir ce policier... Un rythme à couper le souffle, on bondit en même temps que Capra sur ses "parkours", à plusieurs reprises j'ai eu l'impression de voir un film (suis certaine qu'une adaptation sur la toile sera un bon film d'action)...
Des retournements de situation, un peu d'hémoglobine, un chouïa de violence sexuelle... Bref, un policier "bcbg" qui se laisse lire avec plaisir.

Encore merci pour ce partenariat